- prélart
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• 1670; o. i.♦ Mar., techn. Grosse toile imperméabilisée servant à protéger marchandises, chargement d'une voiture, embarcations d'un navire. ⇒ bâche. Ils « se pelotonnèrent [...] sous les prélarts » (Hugo).prélart ou (Saint-Pierre-et-M.) prélatn. m.d1./d MAR, TECH Grosse bâche goudronnée dont on recouvre les objets que l'on veut mettre à l'abri sur un navire, dans un camion, etc.— Spécial. (Saint-Pierre-et-M.) Anc. Grande toile qui servait à couvrir les tas de morues.d2./d (Québec) Linoléum. Rouleau de prélart.⇒PRÉLART, subst. masc.Grosse toile imperméabilisée servant à protéger des intempéries les dromes et les embarcations d'un navire, le chargement d'un véhicule, les marchandises déposées en tas, etc. Synon. bâche (v. bâche1 A). Gilliatt avait à sa disposition, dans la réserve du gréement de la panse, un assez grand prélart goudronné pourvu de longues aiguillettes à ses quatre coins (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.387). Les équipes (...) se précipitent pour tendre les prélarts, ces immenses et lourdes bâches vertes destinées à protéger l'herbe de l'humidité (Jeux et sports, 1967, p.1379).— Région. (Canada). Synon. de linoléum. Derrière la porte, on avait dressé des rouleaux de prélart: ils menaçaient toujours de tomber sur les clients (M. TRUDEL, Vézine, Montréal, 1946, p.187 ds ROGERS 1977).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1670 (COLBERT, Lettres et instructions, éd. P. Clément, Paris, 1864, t.3, 1re part., p.229: vaisseaux... bien calfatés et couverts de prélarts). Orig. obsc., v. FEW t.23, p.98a. Fréq. abs. littér.:20.
prélart [pʀelaʀ] n. m.ÉTYM. 1670; orig. incert. (selon P. Guiraud, de prèler « récurer avec la prèle » → Prèle, étym.); on emploie aussi, surtout dans l'artillerie, la variante prélat.❖♦ Techn. (mar., artill., etc.). Grosse toile imperméabilisée servant à recouvrir et à protéger les panneaux de cale, les embarcations d'un navire, le chargement d'une voiture, etc. ⇒ Bâche.1 Le Languedocien et le Génois, en attendant le souper, se pelotonnèrent près des femmes, au pied du mât, sous les prélarts que les matelots leur jetèrent.Hugo, l'Homme qui rit, I, II, III.2 En traversant le pont, il croisa des hommes silencieux, déjà engoncés dans les cirés et qui s'affairaient aux besognes d'appareillage. Ils vérifiaient la fermeture des panneaux et des claires-voies, tendaient des prélarts (…)Roger Vercel, Remorques, p. 16.
Encyclopédie Universelle. 2012.